NON à l'interdiction de l'avortement en Pologne !
Lors de nos visites guidées
et de nos interventions dans les classes, une question nous est souvent posée:
“Est-ce qu’un gouvernement pourrait un jour revenir sur un acquis comme le
droit à l’avortement?”
D’abord, on corrige. “Droit
conquis”, pas “acquis”. Ne réduisons pas ce droit à la loi Veil de 1975,
n’oublions pas les luttes féministes qui en ont fait une réalité. Et puis, on
rassure. Le droit à l’IVG est tellement fondamental qu’y toucher, ce serait
réveiller la révolte de toutes les femmes attachées à leur liberté et à leur
pouvoir de décision.
Mais l’actualité récente
nous fait douter. En 2014, c’est le gouvernement espagnol qui a voulu
restreindre l’accès à l’avortement. Aujourd’hui, le gouvernement polonais
attaque à son tour les droits des femmes.
Combien serons-nous dans la
rue, lundi 3 octobre, en solidarité avec les femmes polonaises? Combien
serons-nous à nous indigner qu’une législation déjà très restrictive puisse
venir interdire tout accès à l’IVG et pénaliser les femmes qui avorteraient?
L’histoire n’est pas une
évolution naturelle. Elle est faite d’avancées et de reculs, de mobilisations
et de courants contraires. Ce qui est garanti sur le papier ne l’est pas
toujours sur le terrain; ce qui est obtenu peut toujours être critiqué, menacé,
repris. Surtout quand cela concerne les droits des femmes.
La situation en Pologne
doit mobiliser notre solidarité féministe, mais pas seulement. Elle doit aussi
renforcer notre vigilance. Parce que les luttes qu’on pensait d’hier restent un
combat de tous les jours.
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